Avec la nouvelle Golf 8 GTE, Volkswagen lance pour sa clientèle, dans le cadre de son offensive électrique, une variante performante et chic de son best-seller. Cette sportive partiellement électrique tiendra-t-elle ses promesses ?
La VW Golf GTE en chiffre:
- Moteur: moteur essence 1,4 litre turbo et moteur électrique de 80 kW, 4 cylindres, 245 ch, 400 Nm
- Transmission: traction avant
- Boîte de vitesses: automatique à 6 rapports
- Performances: 0-100 km/h 6,7 s, pointe 225 km/h
- Poids et chargement: poids 1.624 kg, coffre : 273 à 1.129 l
- Consommation: 1,6 l/100 km, 36 g C02/km
- Prix du modèle testé: 53.317 francs
- Prix de base: à partir de 49.050 francs
- Modèles concurrents: Audi A3 Sportback TFSI e, BMW Série 2 Active Tourer PHEV, Hyundai Ioniq PHEV, Mercedes-Benz Classe A PHEV
- État: 25 février 2021
Un nouveau chapitre
Une nouvelle Golf marque toujours un nouveau chapitre dans l’histoire des modèles Volkswagen. Après tout, elle compte parmi les voitures les plus vendues de la branche et définit le mainstream haut de gamme au-delà de toute limite d’âge et de classe. La Plug-in-Hybrid GTE promet en outre d’allier la perception sportive de la GTI et la durabilité alternative. Visuellement, la huitième génération de la Golf est plutôt conservatrice. Dans la peinture blanche de nature peu émotionnelle, les accents bleus à l’avant et à l’intérieur ainsi que les trois lettres GTE centrées à l’arrière sautent immédiatement aux yeux. La GTI munie d’une fiche électrique veut plaire et ne pas se faire remarquer.
Davantage serait mieux
À l’intérieur de l’habitacle, on remarque tout de même que le choix des matériaux, l’aspect et le toucher du cockpit ne peuvent pas vraiment être qualifiés de progrès par rapport à son prédécesseur. Certes, les matières synthétiques sont traitées avec soin. Pourtant, dans la GTE, l’une des versions les plus chères de la Golf, dont le prix s’élève à 49.050 francs sans les options, le paysage synthétique semble plutôt bon marché.
Manque de fidélité du service
Les faiblesses sont également frappantes lors de l’utilisation du système d’info-divertissement. Jusqu’à présent, la commande intuitive constituait justement l’une des pierres angulaires de Volkswagen. Pourtant, les fentes étroites et non éclairées qui sont situées sous l’écran pour régler le volume et la température sont extrêmement peu pratiques. Des interrupteurs bon marché auraient suffi. En théorie, les nouvelles surfaces de commande peuvent certes réagir aussi bien à une pression qu’à un balayage. Cependant, c’est souvent loin d’être le cas dans la pratique. Les fonctions les plus simples, telles que le choix de la température ou le réglage du volume, se transforment ainsi en une procédure agaçante. Le guidage par menu du système d’info-divertissement, avec ses hiérarchies plates et claires, mérite tout de même des éloges.
Se ballader au lieu de foncer
Les embûches générées par le système d’info-divertissement sont compensées par le moteur partiellement électrique qui révèle ses performances sur la route. Ce véhicule peut aussi bien se lancer dans une course à l’allure sportive sur une route à lacets que parcourir de longues distances sur l’autoroute sans mouvement significatif de la carrosserie. Il y a dix ans, les classes S auraient été félicitées pour un tel niveau. La puissance fournie par le moteur quatre cylindres de la GTE est en grande partie linéaire. Mais contrairement à la GTI, la GTE incite moins à la conduite sportive. En revanche, il est extrêmement agréable d’évoluer silencieusement à travers la ville. Légère et silencieuse, la voiture roule sur l’asphalte. Aucun bruit de moteur ne se fait entendre dans l’habitacle. Un silence captivant accompagne la conduite électrique de la GTE. Il suffit d’appuyer brièvement sur l’accélérateur pour que le système passe automatiquement au moteur à combustion.
Davantage de portée
À propos du moteur, l’acteur principal qui se trouve sous le capot, est un 1,4 litre turbo essence de 150 ch, soutenu par un moteur électrique de 80 kW, ce qui attribue une puissance de 245 ch au système. La batterie lithium-ion est passée de 9 kWh à 13 kWh par rapport à celle de son prédécesseur, ce qui permet de déployer la capacité de l’autonomie au quotidien.
Charger, charger, charger
En théorie, Volkswagen promet une autonomie de 62 km pour la GTE. Mais dans la réalité de la circulation urbaine à la fin de l’hiver, cette autonomie se réduit facilement à 40 ou 45 km. La technique de recharge de la GTE est du même niveau que celle de tous les modèles Plug-in-Hybrid de VW. La charge de cette série est de 2,3 kW maximum. Une charge de zéro à 100 % dure donc environ cinq heures. En option, il est possible d’obtenir un câble permettant une puissance de charge de 3,6 kW et une charge complète en 3 heures et 40 minutes. Cependant, celui qui veut profiter des avantages de la conduite purement électrique doit avant tout changer son comportement en matière de recharge et brancher la GTE chaque fois que l’occasion se présente.
Que la lumière soit
L’éclairage matriciel attire tous les regards. Il n’est pas étonnant qu’il compte, bien au-delà de la classe Golf, parmi les meilleures sources lumineuses de l’ensemble du secteur automobile. Les longs trajets nocturnes par mauvais temps sont moins dangereux et moins pénibles. Comme pour tous les PHEV de la classe compacte, son coffre perd aussi en volume. Le pack de batteries accapare environ 110 litres de volume de coffre, ce qui laisse entre 273 et 1.129 litres de place pour les bagages.
Le concept de sécurité est une valeur concrète
Pour ceux qui passent commande chez VW, il va de soi que la Golf 8 intègre les systèmes de sécurité et les assistants de conduite les plus modernes. La communication Car2X est une caractéristique toute nouvelle. Grâce à celle-ci, la Golf avertit non seulement les véhicules à proximité des voitures endommagées, des accidents et de la fin d’un embouteillage, mais elle reçoit également des alertes d’autres véhicules équipés de cette technique normalisée.
Ce qui nous plaît vraiment
La VW Golf GTE convainc surtout par ses excellentes performances de conduite, sa bonne récupération d’énergie et sa consommation moyenne.
Ce qui nous plaît moins
Malheureusement, la nouvelle Golf GTE est fortement handicapée par une élaboration inadaptée des fonctions d’utilisation de son système d’info-divertissement. C’est d’autant plus dommage qu’elle dépasse même les attentes élevées en matière de châssis et de confort.
Conclusion
Avec la Golf GTE, Volkswagen présente essentiellement une technologie hybride sophistiquée, qui met à disposition les avantages du moteur électrique en ville et ceux d’un moteur à essence rapide pour les trajets à la campagne ou vers le lieu de travail. Une faible consommation globale est l’avantage de ce système hybride.
